La COP 26. Conférence sur les changements climatiques. Vous en avez forcément entendu parler. Et pour cause, tous les journaux se sont un à un approprié le bilan de ces quinze journées de réunion à Glasgow en présence de 196 représentants d’Etats.
En bref, il y a eu du bon et… du “reste à qualifier”. Mais il n’en reste pas moins qu’elle était attendue avec impatience et espoir.
Dans une interview, la directrice de recherche au CNRS au sein du CERIC, Sandrine Maljean-Dubois, a déclaré :
“Ce qui me semble majeur, par rapport aux autres COP, c'est que les dirigeants de la planète se sont mis à discuter de choses concrètes”.
En effet, ont été abordés des sujets comme la déforestation ou la fin des énergies fossiles et il a été clairement stipulé par exemple que : “plus de 100 pays ont accepté de réduire les émissions de ce gaz à effet de serre d’ici à 2030” ou même que “plus de 120 pays, représentant environ 90 % des forêts du monde, se sont engagés à stopper et à inverser la déforestation d’ici 2030.”
De même, un programme de travail 2022-2023 a été mis en place, il mentionne la “mise en œuvre de l’objectif mondial d’adaptation”. Les pays développés s’engagent à doubler la finance pour l’adaptation d’ici 2025. En d’autres termes, ils doivent prévoir un bon budget dans le développement pour l’adaptation au changement climatique.
Cependant, il se trouve que certains dirigeants n’ont pas pu pointer le bout de leur nez lors de ce sommet : c’est ainsi que manquaient notamment à l’appel les dirigeants du Brésil, de la Chine ou même de la Russie, pour des raisons sanitaires et diplomatiques.
D’un autre côté, alors que certains documents annonçaient des décisions prometteuses comme la “sortie progressive du charbon”, il semblerait que quelques retournements de situation aient eu lieu -digne des meilleurs épisodes des Feux de l’Amour. Pour mieux exposer ce “twist and turn”, je me permettrai de donner les détails en anglais. Dans les derniers instants précédant la signature des documents sur l’engagement à “phase out the use of unabated coal” (supprimer progressivement), l’Inde annonça qu’elle ne signerait que si “out” était remplacé par “down”. Et si cela ressemble à du chipotage, le sens quant à lui, change drastiquement. Il ne s’agit plus de "supprimer" mais de simplement “réduire”. La nuance laisse grand ouvert le champ des possibles. Autant dire que quelques grognements de mécontentements se sont laissés entendre…
Alors, un grand pas pour la planète ? Une partie -encore- remise ?
Dans tous les cas, n’oubliez pas que, de votre côté, vous pouvez tous être le petit colibri dont Pierre Rabhi parlait. Et non, les autres ne le feront pas pour vous, c’est ensemble que l’on peut faire bouger les choses mais encore faut-il s’en donner les moyens. So… Why Not ?
L'Alouette - 15 décembre 2021
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