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Et pourquoi pas créer des espaces sans violence (dits "safe") dans nos quotidiens ?

Dernière mise à jour : 9 juin 2022


Crédit photo: Jeane Amergé, décembre 2021, Troyes - Cényl Tocare tous droits réservés.



 

L'étymologie du mot violence (comme violent, violer) vient du latin "vis" Cela signifie une force on actions une force exercée à l'encontre de quelqu'un, le pluriel signifie "vires" désignant les forces physiques nécessaires pour exercer la "vis".

En soit, la violence est un acte qu'on impose à quelqu'un et dont le but est d'infliger des dommages physiques ou moraux importants.

L'objectif reviendrai [dans un espace coupé des systèmes violents] à trouver des solutions pour les prévenir et s'en protéger.

Il faut affirmer ici quelques points fondamentaux sur ce sujet : nous aborderons les violences banalisées et plus médiatisées par le biais d'une analyse anti-patriarcale, anti-sexisme et anti-LGBTophobe.

Cependant la recherche de solution pour créer des espaces "safe" est aussi un enjeu ayant pour but depréserver les personnes racisées, non-valides, précaires et. des formes de violence systémiques ou banales qu'iels subissent.


Un définition simple ? Cela serait un endroit où on peut parler de soi et raconter sans jugement, recevoir une écoute et avoir la liberté de demander une réponse.

Comment le créer ? Les espaces en non-mixité choisie semblent être une solution facile d’accès, il s’agit de réunion qui regroupent seulement des personnes femmes et des minorités de genre, plus précisément une réunion sans homme cisgenre. Cette pratique se démocratise dans les milieux féministes, elle permet entre autre de parler entre personnes concernées de notre vécu du sexisme, de la misogynie et diverses discriminations liées au genre ou à l’orientation sexuelle. Stricto sensu cela veut dire « exclure » les mecs cis du cercle de parole ou de l’activité, mais c’est un temps nécessaire pour nous recentrer et organiser

nos luttes, afin d’éventuellement les inclure plus tard dans la discussion.


 

Dans les espaces de fêtes, notamment grand public, qui accueillent tout type de personnes, les violences sont répandues et banalisées (#period). Aujourd’hui, elles sont bien plus dénoncées, il semble que le tabou soit en train d’être levé notamment sur les réseaux sociaux. Le #BalanceTonBar fin 2021 a grandement pris de l’ampleur sous l’impulsion de militantes bruxelloises comme Anna Toumazoff. Ce retentissement a aussi permis en France la dénonciation de violences au sein des clubs, même à Dijon... Dans la plupart des bars, il est nécessaire d’être bien entouré et de surveiller son verre, et en cas de problème, il est difficile de faire intervenir des responsables des lieux.




Ici, « À toi qui subit les fêtes, on pense à toi. » - Crédit photo: Jeane Amergé, décembre 2021, Troyes - Cényl Tocare tous droits réservés.




C’est pourquoi les « safe place » en soirée se démocratisent, car il est souvent nécessaires pour les personnes sexisées ou minorisées de se retrouver quelque part où elles ne vivront pas d’oppression (de la part des hommes peut-être?). La fête est autant un lieu de catharsis que de souffrance si cela tourne mal, et je crois qu’on peut appliquer cela au monde des études et du travail, tant on s’y investit et tant ce qu’on en tire est fondateur ou destructeur.

Dans nos études, il semble important de créer des lieux où l’on peut ensemble réfléchir aux problématiques et aux oppressions que l’on vit tant individuellement que collectivement. Une communauté féminine qui vit un quotidien similaire, sous le joug des mêmes injonctions devrait pouvoir trouver des « moments à soi » de soutien et d’entraide. Un club des étudiant.es sur les questions de luttes anti-patriarcale et anti-sexiste ? Une soirée étudiante en non-mixité ? Ne serait-ce qu’un chat pourrait êtreutile. Les solutions existent par centaines. Et pourquoi pas se rassembler pour y réfléchir ?



08.02.2022 - "Et pourquoi pas ?" - Lou Guillard

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